5 espèces dont les trophées vous feront rêver

Publié le 06 janvier 2016
Auteur Daniel Beardsmore
Vous connaissez sans doute les « big five » des safaris africains. Dans cet article, nous voulions donner la vedette à 5 autres animaux parmi toutes les espèces fascinantes qu’abrite notre planète. Et les nominés sont…

Le Chevreuil noir (Capreolus capreolus)

C’est au fin fond des denses forêts allemandes que les plus chanceux peuvent contempler ce chevreuil à la robe d’ébène. C’est cette particularité qui pousse à la fascination, au détriment de son cousin : le chevreuil européen et sa robe brune ou rousse au plastron blanc. Mais d’où provient cette robe noire ? La couleur est déterminée génétiquement, sans être influencée par les déplacements ou le biotope. Dans le cas de notre chevreuil noir, le gène « coupable » de cette couleur est récessif et non dominant.

Les bois des brocards noirs ne deviennent pas, à l’âge adulte, aussi grands que ceux du chevreuil européen commun. Cependant, le plaisir et l’excitation liés à la traque d’un animal à la robe aussi particulière en font un trophée unique et donc, un candidat idéal pour notre article.

Le Bongo (Tragelaphus eurycerus)

Partons à la découverte de cette grande antilope africaine aux cornes torsadées. Le bongo se distingue par un pelage lumineux, auburn ou marron. Cela dit, l’encolure, la poitrine et les pattes sont souvent plus foncées que le reste du corps. La robe est striée de 10 à 15 bandes verticales, de couleur blanc-jaune et réparties sur tout le dos, de la base du coup jusqu’à la croupe. Les spécimens mâles deviennent progressivement plus sombres avec l’âge, jusqu’à atteindre une teinte acajou foncé.

Les bongos sont des animaux relativement craintifs, habitant sous le couvert des forêts tropicales de l’Afrique centrale : Kenya, Cameroun, Côte d’Ivoire et Sierra Leone.

La chasse de cette espèce est un spectacle fascinant : l’excitation, la culture et l’expérience en tant que telle rendent le tout absolument unique. Il existe plusieurs manières de chasser le bongo. Cela dit, la chasse à courre accompagnée de Pygmées reste la plus dépaysante. Partager avec les Pygmées cette aventure, banale à leurs yeux, a quelque chose d’exaltant. Ce peuple pratique la chasse au bongo depuis des siècles et, ce faisant, a acquis parmi les meilleures techniques de traque connues à ce jour. Imaginez l’émotion ressentie à la vue d’un homme, haut d’à peine 1m20, transportant les quelques 45kg (voire plus) de votre trophée sur sa tête à l’aide de quelques ficelages faits de végétation et se déplaçant avec une aisance peu commune à travers la dense forêt tropicale. Ça ne fait aucun doute : la singularité de la chasse au bongo au cœur de la jungle africaine mérite une place de choix dans notre top 5.

Le Markhor (Capra falconeri)

Les différentes sous-espèces des Markhor font partie des trophées les plus rares et donc les plus convoités au monde au sein des parties de chasse en montagne. Voici les sous-espèces : le Bukharan Markhor, le Kabul Markhor, le Kashmir Markhor, le Sulaiman Markhor et le Astor Markhor. Ces spécimens peuvent être aperçus dans les régions montagneuses d’Inde, d’Afghanistan, du Pakistan, Tadjikistan, Ouzbékistan et Turkménistan. Occasionnellement et moyennement une autorisation spéciale, certains individus peuvent être chassés au Tadjikistan.

Le terme « Markhor » signifie serpent à cornes en Farsi (langue perse). Cela fait référence à la serpentine naturelle des cornes, qui peuvent atteindre près de 1,5m de long. Une autre caractéristique, typique des mâles, est leur longue crinière qui fait potentiellement d’eux l’une des plus belles espèces de chèvres sauvages. La couleur et la longueur de la robe varient en fonction des saisons : longue et grise l’hiver, elle devient plus courte et jaune en été.

En juin 2015, l’ UICN a mis à jour sa liste rouge, dans laquelle l’évaluation de plusieurs espèces menacées était revue et corrigée. Le Markhor en faisait partie : le nombre de ces chèvres mystiques a fait un bond en avant, jusqu’à faire passer l’espèce complète au statut de « quasi menacé ». Ce qui représente une évolution majeure au cours des dernières années. C’est d’ailleurs, entre autres, grâce à l’intérêt des chasseurs, qui sont prêts à dépenser des sommes astronomiques pour pouvoir chasser le Markhor (les spécimens mâles les plus âgés). Une partie de ces fonds sont réinvestis dans la conservation de l’espèce.

Le bouquetin des Alpes (Capra ibex)

L’illustre roi de nos montagnes et sans doute le trophée le plus convoité d’Europe : le bouquetin des Alpes, natif de la chaîne de montagnes éponyme. Cette espèce est actuellement chassée en Suisse (avec un permis spécial), en Autriche et en Slovénie. Le bouquetin des Alpes nous semble être un candidat de choix pour notre shortlist étant donné le peu de permis délivrés, les difficultés topographiques rencontrées dans sa zone d’habitat et le challenge que représente l’expérience. Les bouquetins sont surtout connus pour leurs cornes : recourbées vers l’arrière et plus ou moins divergentes, en forme de cimeterres, elles se parent de nodosités également appelées bourrelets de parure. Les mâles peuvent en avoir qui atteignent une longueur de près d’un mètre.

« La plus belle épreuve de nerfs, d’endurance et de condition physique est certainement de se retrouver à la poursuite de chèvres sauvages, entre rochers et précipices. Elle mérite les plus hauts honneurs du monde de la traque. » (C.H. STockley, 1936).

La chasse au bouquetin demande une bonne condition physique et une grande habilité pour les tirs longue portée; qui est plus que nécessaire pour rendre la poursuite du gibier moins laborieuse. Le bouquetin vit dans l’un des environnements les plus rudes et ardus du monde, des zones des plus sauvages et reculées. Ils ont une vue et une ouïe remarquablement aiguisées. Ces caractéristiques expliquent pourquoi les bouquetins des Alpes et les chèvres sauvages méritent autant de respect au sein du monde de la chasse. C’est également pour ces raisons que tant de chasseurs les convoitent : de véritables légendes des montagnes.

Le Cerf Rusa (Rusa timorensis)

Caché dans un paradis tropical, loin au cœur de l’océan Indien, le cerf Rusa se trouve, entre autres, sur l’île de Maurice. Préparez-vous pour une forte hausse des températures, des plages ensoleillées et une expérience de chasse exotique inoubliable.

Les cerfs de Java sont souvent caractérisés par leurs grandes oreilles, quelques poils clairsemés au-dessus des sourcils et, pour les mâles : des bois à 3 andouillers qui pèsent environ 2,5kg et qui semblent souvent disproportionnés par rapport au corps de la bête. Semblable au cerf Sambar, le Rusa se distingue par l’emplacement de la plus longue portion des bois : l’andouiller intérieur est le plus long, tandis que c’est l’extérieur chez le Sambar.

Notre cerf de Java a un odorat, une vue et une ouïe extraordinairement affûtés. Ce sont eux les seigneurs de la forêt, et ce à juste titre. C’est cette intelligence qui rend la chasse aux Rusa encore plus passionnante.

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