Principalement, vous l’aurez deviné, pour avoir le plaisir de chasser ce superbe animal. Selon nos connaissances actuelles, aucun sanglier n’a vécu à l’état sauvage au Royaume-Uni au cours des 300 dernières années.
Les sangliers qui y vivent aujourd’hui sont issus de lignées originaires en majeure partie de France, de Belgique, d’Allemagne et de Croatie, et ont émigré à une époque située entre la fin du 17e et le début du 18e siècle. Dans diverses régions du pays, le sanglier est désormais solidement implanté. Les hordes se reproduisent bien et élargissent leur territoire, sans vraiment se déplacer.
De temps à autre, un sanglier traverse mon terrain de chasse, et ça m’enchante toujours ! Au Royaume-Uni, le climat est idéal et favorise la prospérité de la population de sangliers, d’où la réelle nécessité d’en gérer l’expansion. Les hivers doux permettent un cycle de reproduction qui dure toute l’année ou presque.
Tant que la population reste modérée sur un territoire donné, la faune locale en profite. En effet, les sangliers retournent la terre en surface et garantissent une meilleure oxygénation du sol, ce qui encourage la croissance des jeunes plants et le développement des racines. En forêt, ce comportement permet d’ailleurs d’enrichir le sous-bois et d’attirer davantage d’oiseaux qui nichent au sol et d’insectes.
Toutefois, si cette population dépasse un certain seuil (elle a tendance à se développer rapidement, sans contrôle), les animaux peuvent causer de gros dégâts pour les propriétaires et gestionnaires fonciers, notamment en détruisant de vastes zones de sous-bois, de jeunes arbres ou de prairies, des cultures environnantes et des aires de reproduction. C’est pourquoi la gestion de la population de sangliers est nécessaire.
À mon sens, la connaissance du terrain est une fois de plus la clé du succès, puisqu’elle permet de bien positionner des sites d’alimentation, des caméras et des « aires de tir », afin de :
1) dénombrer les bêtes ;
2) contrôler leur état de santé ;
3) abattre proprement les animaux sélectionnés.
Ces trois points sont d’importance égale et indispensables à la réussite du programme de gestion. La bonne entente avec les propriétaires et les chasseurs de la région permet également de mettre en œuvre un meilleur contrôle et de mieux comprendre les déplacements des animaux.